Confronté au changement climatique et à ses conséquences, le CIO s’interroge sur l’avenir des Jeux d’hiver. À horizon 2040, seuls 10 pays pourront les accueillir…
Le changement climatique a et aura de nombreuses conséquences sur le sport de demain. D’après le WWF, dans un monde à +2°C, il y aura jusqu’à 24 jours de pratique sportive en moins et dans un monde à +4°C, il faudra compter jusqu’à 2 mois en moins. Vendredi dernier, c’était au tour du CIO d’alerter, par la voix de Thomas Bach, son président : seuls dix pays seront encore en mesure d’accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver d’ici 2040, contre une quinzaine aujourd’hui, obligeant le CIO à réfléchir à l’avenir de cette compétition majeure.
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Les sports d’hiver sont en première ligne face au réchauffement climatique : la neige se raréfie, l’utilisation de canons à neige est trop importante, l’air des vallées est dégradé… Forcément, la tenue des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver est hautement menacée et a même récemment poussé le CIO à repousser la date d’attribution des Jeux 2030, auxquels la France est candidate. L’AFP rapporte qu’une réflexion plus large sur la « durabilité des sports d’hiver » a été confiée à sa commission de futur hôte, fin 2022. Ce sont les résultats de cette réflexion qui inquiète le CIO.
Le CIO mis à l’épreuve du changement climatique
« Les premiers résultats de cette étude » ont été présenté vendredi dernier, a expliqaué Thomas Bach, à la presse et notamment l’AFP, qui rapporte ses propos. « 15 comités nationaux olympiques (CNO) répartis sur trois continents disposent actuellement d’au moins 80% des installations requises », dont dix « ont soit accueilli les Jeux récemment, soit sont intéressés par leur accueil à l’avenir. » La France fait partie de ces pays, comme la Suisse ou les États-Unis. Sur ces 15 pays, 5 « ne présenteront plus la fiabilité climatique nécessaire d’ici 2040 » pour pouvoir accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver.
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À la suite de ces propos, Thomas Bach a annoncé que l’attribution des éditions 2030 et 2034 serait faite en même temps, probablement l’année prochaine, pour laisser du temps à l’organisation olympique d’imaginer un nouveau modèle, à partir de 2038. Un « système de rotation » entre ville-hôtes pourrait voir le jour, accompagné d’une réflexion majeure sur les épreuves de neige et sur glace. L’adaptation au changement climatique a bel et bien démarré.
