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Vendée Globe : Armel Tripon veut concevoir un bateau en carbone recyclé

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Armel Tripon bateau carbone recyclé Vendee Globe Ecolosport

Le skipper Armel Tripon souhaite concevoir, en partenariat avec Airbus, un navire écologique fabriqué en carbone recyclé pour le Vendée Globe 2024.

Alors qu’il arrivait à la 11ème place du Vendée Globe 2020, Armel Tripon était accueilli avec une bien mauvaise nouvelle : son sponsor et propriétaire du bateau quittait la course maritime et vendait le navire. Se retrouvant au chômage technique et sans sponsor, le skipper a dû trouver une solution pour repartir en mer.

Voulant répondre aux enjeux écologiques, le sportif s’est imaginé piloter un navire plus durable fabriqué par des entreprises locales, afin de démontrer qu’il est possible de concevoir des navires plus écologiques et de mettre en avant le dynamisme de la région nantaise. L’idée du navigateur colle avec le souhait d’Airbus de valoriser ses déchets industriels auprès d’autres secteurs. De ce fait, le Technocampus Airbus basé à Nantes mettra à disposition 2 à 3 tonnes de carbone périmé ainsi que des chutes de pièces composites pour construire le navire.

« On ne peut se contenter de dire que nos bateaux ont juste besoin du vent »

Les normes aéronautiques strictes imposent une date limite d’utilisation du carbone pour la construction d’avion, mais les navires ne sont pas soumis à de telles contraintes. Les rouleaux de carbones qui ne sont pas utilisés par Airbus sont soit enfouis, soit brulés. Alors, trouver une seconde vie pour ce métal réputé solide et léger est d’autant plus évident s’il peut être viable pour d’autres industries. Si le projet venait à aboutir, une nouvelle filière pourrait ainsi voir le jour et inciter plus d’équipe à se sourcer en matières premières via l’économie circulaire.

carbone Airbus Ecolosport
Un rouleau de carbone utilisé pour la fabrication de pièces d’avion au Technocampus Airbus de Nantes.

« Les déchets des uns deviennent les pépites des autres. […] Dans le contexte actuel, on ne peut se contenter de dire que nos bateaux ont juste besoin du vent. Si on se tient à ce message, on va se prendre la porte dans le nez. Il faut agir. On ne peut plus tout miser sur la performance sans se soucier de l’impact » indiquait Armel Tripon à L’Équipe.

Pour mener ce projet à bien, le skipper s’est entouré d’autres acteurs locaux, à savoir Nantes Métropole, la classe IMOCA qui définit les caractéristiques des navires du Vendée Globe et qui soutient déjà certains équipages qui conçoivent des navires mieux sourcés, ainsi que le cabinet VPLP spécialisé dans les bateaux zéro-émission. Le projet réutilisera également du titane provenant de l’industrie médicale, fourni par l’association Les p’tits doudous, qu’il parraine. En complément de ce navire avec lequel Armel Tripon compte faire le tour du monde, le navigateur souhaite aussi concevoir un petit catamaran bio-sourcé pour son usage personnel.

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