Afin de réduire ses émissions de CO2, la Formule 1 va interdire les shows aériens incluant des avions militaires lors des weekends de Grand Prix.
Selon les dernières informations du paddock, la gouvernance de la Formule 1 a demandé aux organisateurs des Grand Prix de cesser les shows aériens incluant des avions militaires, dès la saison 2022. Adieu, donc, la Patrouille de France au-dessus du circuit Paul Ricard ou les Frecce Tricolori à Monza.
La raison invoquée par la F1 pour interdire le survol des circuits ? Réduire les émissions de CO2 lors des weekends de Grand Prix, dans le cadre de son objectif de neutralité carbone d’ici 2030. Une seconde raison aurait été invoquée officieusement : ne pas laisser place à des démonstrations de force militaire de la part des Etats.
Un Alpha Jet consomme 700 à 800 litres de kérosène à l’heure. En configuration classique, avec 9 appareils, la Patrouille de France économiserait donc environ 7 tonnes de kérosène et épargnerait l’atmosphère d’une quantité importante de CO2 de en clouant les avions aux sols.
Néanmoins, les partenaires commerciaux de la F1, comme la compagnie aérienne Emirates, pourront continuer à faire voler leurs avions à condition qu’ils utilisent des biocarburants lors des démonstrations. La compagnie Gulf Air avait déjà utilisé cette solution en 2021 suite à une plainte de la part du pilote engagé pour l’écologie Sebastian Vettel. Autre exception pour Red Bull qui pourra continuer à faire voler ses vieux avions de voltige sous les mêmes conditions lors du GP d’Autriche. L’utilisation de biocarburants issus de la biomasse pourrait permettre de réduire de 20 à 98% les émissions de CO2 d’un vol par rapport à un kérosène classique.
Messages politiques, questions environnementales, relations commerciales, les championnats sportifs doivent désormais jongler entre l’ensemble de ces éléments. Et la Formule 1 s’intéresser au coeur du problème : l’organisation de son calendrier et la logistique qui en résulte.